Je n´ai suivi qu´une formation théorique, puis-je quand-même m´inscrire ?
Oui, justement. Le PSEJ se veut une réponse à des jeunes qui souhaitent acquérir une double compétence, métiers et entreprenariat. Par ailleurs, au-delà du savoir et savoir-faire, le savoir-être est déterminant pour réussir son parcours de créateur. L’envie et la pertinance du projet peuvent être plus appréciées que les résultats académiques.
300 heures sont-elles suffisantes pour maitriser un métier ?
L’objectif du PSEJ n’est pas que les lauréats «maitrisent» un métier comme la Formation Professionnelle pourrait le proposer mais bien seulement de le connaître. Les bénéficiaires du PSEJ auront à terme à offrir des produits et services et à gérer des collaborateurs qui eux devront avoir tous les savoir-faire techniques.
L’entreprenariat, peut-on réellement l’apprendre ?
Bien entendu que non. L’entreprenariat n’est pas une matière universitaire mais bien une ambition personnelle et professionnelle. Le PSEJ n’a pas pour vocation d’initier ni même de faire naître la fibre entrepreneuriale, mais bien de faire en sorte qu’un projet de création puisse aboutir dans des conditions économiques les plus efficientes
En quoi les cours dispensés seraient si différents de ceux que l’on peut avoir ailleurs ?
Le PSE-J ne « dispense pas des cours » au sens académique du terme mais propose des modules opérationnels et concrets présentés par des professionnels exerçant des responsabilités (chefs d’entreprise, cadres dirigeants, experts-comptables,….).
Faut-il déjà avoir essayé de créer une entreprise pour être retenu ?
Avoir osé est toujours un signe positif et la création d’entreprise rentre dans ce cadre. Il existe cependant d’autres formes d’implication pour démontrer son ambition entrepreneuriale. Par exemple, s’engager pour des causes, avoir créé une ONG, avoir œuvré au service des autres et de son pays sont autant de preuves de son dynamisme qui trouveront un écho positif au sein du PSEJ.
Ne serait-il pas plus pertinent de faire déjà un bac +5 puis de s’inscrire au sein du PSEJ ?
Le nombre d’années d’études supérieures n’étant plus l’assurance d’une insertion professionnelle, vouloir s’éloigner du niveau recherché (Bac +2 /Bac +3) pour mieux y revenir ensuite n’est pas en soi l’illustration d’un profil d’entrepreneur
Le PSEJ n’est-il pas un programme réservé aux jeunes des villes en oubliant les jeunes des régions ou des campagnes éloignées des grands centres ?
L’essentiel de la formation se fait en « distanciel » où chaque cours peut être suivi de partout du Sénégal et même de l’extérieur. Quant aux rencontres présentielles, elles seront organisées de manière à ce que chaque territoire et région du Sénégal puisse les accueillir. Projet national, le PSE-J s’adressera à tous les jeunes qui auront réussi à démontrer leur volonté et capacité.
Si l’objectif du PSEJ est si louable, pourquoi alors ne pas l’avoir fait plus tôt ?
C’est effectivement ce que l’on dit de toute innovation : pourquoi ne pas y avoir pensé plus tôt !!! De manière générale, le PSE-J se veut une réponse qui prend désormais tout son sens alors que le continent a pris le chemin d’une croissance durable. Par ailleurs, le développement d’internet et de la téléphonie rend désormais techniquement possibles et fiables toutes les innovations pédagogiques proposées. Enfin, l’émergence rend nécessaire la mise en place d’une économie intermédiaire de PME-PMI locales prenant toute sa place entre les grands groupes et le secteur informel.
Comment convaincre ma famille et mon environnement qu’il vaut mieux aller vers les métiers plutôt que de poursuivre ses études après un BAC+2 par exemple ?
Tout d’abord, le PSE-J délivre un diplôme : le DiSEM. Suivre le PSEJ ne revient pas à arrêter ses études mais bien à les enrichir. Par ailleurs, n’est pas manager qui veut !!! Créer une entreprise et entreprendre est par ailleurs plus gratifiant que d’être dépendant d’une tierce personne. Enfin, la connaissance d’un métier n’est pas un objectif du PSEJ mais seulement le moyen d’ancrer un projet de création dans le concret de l’économie.
J’ai déjà créé mon entreprise mais dans l’informel, pourquoi alors s’inscrire au sein du PSEJ ?
Etre créateur d’entreprise même dans l’informel est une source d’expériences utiles à terme et il est de même pour un salarié qui aurait un projet. LE PSEJ n’exclut pas, il intègre ceux qui le méritent. A ce sujet, l’émergence d’un pays induit inévitablement la structuration de son économie. Passer de l’informel au formel est donc encore le meilleur moyen de ne pas subir cette nouvelle économie qui s’accroît, mais bien d’en devenir un acteur. Participer au PSEJ c’est aussi s’armer pour évoluer dans les nouvelles formes d’économies.
La diffusion des cours via le Net et les TIC ne va-t-elle pas nuire à la qualité pédagogique ?
Bien au contraire. Les outils proposés sont aussi des moyens de démontrer son engagement et son autonomie. Alors que chaque lauréat doit être responsable de son propre parcours, il devra déjà suivre les cours avant d’avoir l’opportunité de poser des questions pertinentes et utiles à l’intervenant lors des séances présentielles. Le suivi régulier et ponctuel des cours tout comme l’assiduité aux séances de rencontres et d’échanges seront du reste des facteurs d’évaluation importants.
Pourquoi le parcours sur l’année est ponctué de plusieurs évaluations ?
Alors que le parcours de tout créateur d’entreprise est un parcours semé de dangers et de difficultés, l’objectif du PSEJ n’est pas quantitatif avec le risque de générer à terme de nombreux échecs, mais bien qualitatif en veillant à la sécurisation des créations. Arrêter en cours de parcours ou plus précisément ne pas être autorisé à poursuivre n’est pas un échec mais le constat objectif que le degré de maturité du projet ou d’autonomie du candidat n’a pas atteint le niveau attendu ; la suspension du programme n’interdisant pas le candidat de poursuivre mais à un rythme plus adapté.
La période d’immersion va-t-elle réellement offrir une expérience professionnelle ?
Le PSEJ doit permettre à un jeune de mettre toutes les chances de son côté. Il accompagne donc la dynamique que chaque lauréat aura impulsé lui-même. Riche de nombreux partenaires, le PSEJ veillera dans la période d’immersion à mettre en lien les différents candidats avec de nombreuses entreprises sénégalaises et étrangères.
Les nombreuses exigences comme l’obligation de suivre tous les modules, de préparer chaque rencontre, d’avoir une culture de l’évaluation et du reporting sont-elles vraiment nécessaires ou s’agit-il plutôt d’effets d’annonce ou de communication ?
Entreprendre n’interdit pas d’être exigeant avec soi-même. Bien au contraire !!! Alors que la créativité, l’agilité ou encore l’adaptabilité sont des qualités indispensables à tout manager, elles ne prennent toute leur ampleur et efficacité que si elles s‘appliquent à un cadre structuré et déterminé. Par ailleurs, en cette période où l’Afrique accueille de plus en plus de partenaires extérieurs, il est aussi fondamental de faire preuve d’empathie culturelle en s’adaptant à des coutumes et habitudes de travail différentes.
Alors qu’il est prévu dans la phase d’immersion, que les jeunes « s’auto-forment » cela est-il possible avec l’âge et la faible expérience des candidats ?
Tout entrepreneur apprendra toujours plus d’un autre entrepreneur que d’une personne ne l’étant pas. Le danger guettant tout entrepreneur étant la solitude, quel que soit son âge et son expérience, constituer une communauté d’entrepreneurs confrontés aux mêmes difficultés, projets et réalités, est justement le moyen de trouver en son sein une réponse adaptée. C’est aussi à travers ces échanges qu’une génération plus autonome et responsable pourra émerger.
En quoi être lauréat du PSEJ est aussi un acte de patriotisme économique ?
S’inscrire au sein du PSEJ, c’est aussi vouloir participer activement à l’autonomie économique de son pays. L’Afrique progresse chaque jour un peu plus, encore faut-il que cette tendance positive bénéficie enfin aux africains. Créer son entreprise, c’est trouver la voie de son propre destin certes, mais aussi incarner la fierté de sa famille tout en créant de l’activité, de la richesse et de l’emploi au sein de son propre pays. Les créateurs d’entreprise formés par le PSEJ seront aussi les soldats de l’autonomie et de la croissance de leur pays.
Si au terme de l’année, mon projet n’aboutit pas, aurais-je perdu mon temps ?
Disposer d’une double compétence est déjà en soi une opportunité dont très peu peuvent se prévaloir. Il s’agit en effet autant d’une richesse personnelle que d’une opportunité professionnelle. Cette période sera du reste fort appréciée par des employeurs pour ceux qui souhaiteraient occuper un poste dans une entreprise établie et un passage en tant que salarié n’interdit pas de devenir à terme son propre patron. Enfin, pour ceux qui choisiront l’entreprenariat, ils pourront continuer à être accompagnés en fonction de l’état d’avancement de leur projet.
Si je n’ai pas la chance d’avoir une famille riche ou favorisée, à quoi aura servi cette formation si je n’ai pas d’argent pour mon projet ?
Dans une économie en pleine émergence, les besoins sont aussi importants que les opportunités sont nombreuses. Or elles ne sont pas toutes capitalistiques. Loin s’en faut. Par ailleurs, rechercher à « créer avec 0 francs cfa » c’est déjà se mettre dans la peau d’un entrepreneur qui faute de moyens, saura trouver les moyens de réaliser son projet par d’autres possibilités comme le partage, la mutualisation. Le financement d’un projet ne saura être occulté au sein du PSEJ. La prise en compte trop précoce de ce volet nuisant très souvent à l’efficacité même du projet, Le PSEJ prévoit donc d’aborder ces questions après que les autres (besoins réels du marché, existence d’une clientèle, …) aient été déja abordées.
Une année de formation dont 6 mois d’immersion n’est-elle pas trop courte pour monter une entreprise ?
La première année proposée par le PSEJ n’est pas l’aboutissement mais bien le socle initial sur lequel tout créateur peut bâtir son projet. Ensuite, en fonction de son marché et de ses perspectives, le lauréat pourra suivre une deuxième année, voire une troisième pour les projets plus complexes. Cette progressivité sera d’autant plus efficace qu’à partir de la 2ème année, tout lauréat pourra suivre seulement les modules les plus adaptés à son projet.
Comment, en étant jeune, pourrais-je prétendre à devenir un manager, même après une formation de qualité ?
L’objectif du PSEJ n’est pas de faire de tous ses lauréats des capitaines d’industries qui bâtiront des empires mais bien de créer une nouvelle génération de PME-PMI qui, accueillant entre 5 à 20 collaborateurs, seront autant de générateurs de croissance. Beaucoup d’efforts ont été faits pour former des salariés et des chefs d’équipes, encore faut-il alors que l’économie progresse, que ces personnes aient un manager : le PSEJ est là pour leur fournir le dirigeant dont l’économie a besoin !!!