UNE INADÉQUATION «FORMATION–EMPLOI» À CORRIGER
Il est indispensable qu’une meilleure adéquation entre l’offre éducative et le besoin économique s’établisse. Cette dernière passe notamment par une chronologie partagée au lieu d’être séquentielle.
En effet, l’objectif est que les questions d’emploi (quelles compétences ? quel savoir-faire ? quel savoir être ?) soient prises en compte dans la pédagogie même, et non mesurées à postériori.
UNE ATTENTE FORTE DE LA PART DE LA JEUNESSE
La jeunesse au Sénégal a une soif d’entreprendre. Il n’est pas rare par exemple d’avoir dans une promotion un taux de projet de création qui dépasse les 70%. Cet « appétit entrepreneurial » des jeunes est pour le pays une véritable chance dans la mesure où il constitue un socle de population animée d’une volonté positive et constructive.
UNE RÉALITÉ ÉCONOMIQUE À DÉPASSER VIA LA PROMOTION DE L’AUTO-EMPLOI
Généralement, 2 options s’offrent aux jeunes sénégalais : travailler dans une grande entreprise structurée ou intégrer l’administration. Au-delà du fait même que ces 2 perspectives aient peu d’impact sur l’économie du pays, l’essentiel des emplois futurs des jeunes sont les emplois qu’ils auront à créer eux-mêmes. L’émergence d’économies locales, la création de petites unités de production ou de services, la structuration d’unités informelles, la montée en puissance d’une classe moyenne, sont autant de perspectives que le PSE-J vient accompagner.
PLUS DE COMPÉTENCES AVANT LES BESOINS FINANCIERS
Alors qu’il peut être confortable de mettre en avant les questions financières et budgétaires pour expliquer le succès ou non de la création d’entreprises, la réalité démontre que dans bien des cas le soutien financier à la création d’entreprise n’est pas le soutien prioritaire. Il est en effet indispensable pour mesurer la solvabilité et surtout la pérennité des projets, de veiller à ce que le créateur dispose déjà des moyens culturels, intellectuels et comportementaux pour créer. Avant d’avoir une aide quelconque, tout créateur doit savoir les fondamentaux économiques et maitriser un savoir-faire et s’incarner dans un savoir-être entrepreneurial. Tels sont les soutiens apportés par le PSEJ.
UNE ATTENTE DES ENTREPRISES EN MATIÈRE DE COMPÉTENCES
La progression des entreprises et donc de l’économie est proportionnelle à la capacité à offrir aux acteurs économiques les compétences dont ils manquent. Dans une économie de besoins non satisfaits, la capacité des entreprises à offrir les services et produits adéquats aux conditions acceptables par le marché et le pouvoir d’achat sont une réelle source de croissance qui ne peut être atteinte qu’avec le développement des compétences nouvelles. De même, l’intégration sous-régionale et l’ouverture à l’extérieur ne pourront être atteintes sans compétences adéquates.
UNE PERCEPTION DES MÉTIERS PAR LES POPULATIONS À CORRIGER
Trop de familles poussent encore leurs enfants à poursuivre des études dans le supérieur en minorant voire ignorant dans le même temps les perspectives offertes par des activités techniques, matérielles ou encore manuelles. En valorisant les métiers (BTP, Artisanat, etc), en y intégrant des compétences nouvelles telles que le marketing, l’organisation,… les jeunes auront toutes les chances de s’insérer et ceci à court terme. Il est nécessaire que tout le monde prenne conscience que la création d’une petite unité économique reposant sur la maitrise d’un métier optimisé par des compétences économiques offre une réelle opportunité.
UN ENCADREMENT/ACCOMPAGNEMENT A AMELIORER
Contrairement à ce qui est répandu, le succès de la création d’entreprise ne repose pas seulement sur les modalités financières mises en place. Dans une économie qui s’ouvre et se complexifie, les jeunes ont avant tout besoin d’être « tutorés », d’être accompagnés. Alors que la jeunesse est par nature un gisement d’enthousiasme et d’énergie, elle ne peut s’épanouir qu’avec les conseils et la bienveillance de l’expérience transmise par des personnes expérimentées. Cette nécessité est prise en compte au sein du PSEJ à travers des équipes pédagogiques très professionnelles et diversifiées.
PAS ASSEZ DE PME ET PMI PERFORMANTES
L’architecture de l’économie sénégalaise est composée de grandes entreprises puis de l’économie dite informelle. Il n’ya pas assez de PME et PMI performantes.